Réouverture des salles de concert à 250 personnes / Turbulences 2e vague

Suite des développements pour mes activités artistiques en harmonie avec les règles imposées par la Covid-19.

Septembre 2020

Septembre est toujours coloré par la nostalgie. Septembre c’est le retour à l’école après les vacances d’été occupées à jouer dehors, profiter de la liberté et faire la fête avec les copains ! Même si j’ai quitté les bancs d’école depuis de nombreuses années, septembre demeure synonyme de «rentrée». Septembre c’est surtout le moment où tous les producteurs offrent leurs concerts de début de saison en grande pompe et c’est le retour des élèves qui reprennent les leçons après un congé estival. C’est aussi le retour de la vie où les disponibilités pour les occasions sociales se font plus rares à cause d’un horaire atypique. Et où on arrive au temps des fêtes épuisée d’avoir travaillé jusqu’au 24 décembre tard en soirée !

Après les premiers mois de confinement imposés au début de la pandémie, quelques activités artistiques ont enfin eu lieu, mais avec des restrictions très strictes. Le 22 juin, le directeur national de la santé publique annonce la permission de tenir des rassemblements de 50 personnes maximum dans les lieux publics intérieurs incluant les salles de spectacles. La distanciation minimale de 1,5 mètres sera exigée entre les spectateurs puisqu’ils seront assis lors d’un concert. Puis le nombre de personnes permis lors d’événements intérieurs et extérieurs passera de 50 à 250 à compter du 3 août. Youppie!!! Ça sent le retour!!!

Il est alors temps pour moi de commencer le travail de préparation pour un projet d’enregistrement du CD « L’homme Armé » qui se fera en septembre avec le Studio de musique ancienne de Montréal. J’ai peine à contenir mes larmes de joie et d’émotion. Depuis mars, ma table de travail était en deuil. Quelle joie de se remettre au travail ! Dunstable, Binchois, Busnois, Ockeghem, Dufay, Agricola, Josquin ; deux semaines d’intimité avec vous aura comblé un vide qui m’habitait depuis des mois.

J’ai ma première expérience de répétition avec couvre-visage et en plus, à deux mètres de distance les uns des autres. Euh… plutôt déstabilisant ! Le plus désagréable est l’incapacité d’ouvrir grand la bouche, parce que le foutu masque descend et je ne parle même pas de cette sensation d’avaler le masque à chaque inspiration ! Heureusement, tous ces désagréments ont donné des idées aux artisans, et est inventé le masque pour chanteur ! Une révélation qui nous donnera une impression de chanter « normalement » pour les mois à venir, puisque de toute évidence, nous ne sommes pas au bout de la guerre contre la Covid-19.

La 2e vague nous menaçait, et un retour aux conditions drastiques du printemps nous hante à nouveau… Depuis quelques jours, l’incertitude plane. Je me réjouissais tellement de la reprise, même très lente et loin de l’abondance en comparaison avec les années précédentes. Mais l’inquiétude vient une fois de plus s’immiscer. En date d’aujourd’hui, bien que j’aie l’impression de marcher sur une corde raide, aucun de mes concerts a été annulé. Seule une série a été reportée.

La vie est fragile… La vie sans poignée de mains, sans accolade, sans embrassade, sans étreinte, sans caresse… Nostalgie de septembre, quand nous soulageras-tu de la tourmente ?

Première expérience de répétition avec couvre-visage
Enregistrement du CD « L’homme armé » avec SMAM, à 2 mètres de distance.